Le Gisement

La zone exploitée à la forme d’une bande, rectiligne, qui s’étire depuis AVETA au Sud-Ouest à 10 Km de la côte, jusqu’au-delà de DAGBATI au Sud-Est.

  • Longueur : 35 à 36 Kilomètres ;
  • Largeur maximale : 2,5 Kilomètre ;
  • Epaisseur (ou puissance) : 4 à 6 mètre.

La couche dont le toit (la couche supérieur) est à peu près horizontal présente dans sa longueur une discontinuité due à l’érosion. La plus importante de ces coupures s’étend de KPOGAME à HAHOTOE sur 6 Kilomètre et correspond aux vallées de HAHO et ses affluents, une deuxième coupure se situe à DAGBATI, délimitant donc le gisement en trois tâches.

  • Au Sud : la tâche AVETA-GBOGAME ;
  • Au centre : la tâche HAHATOA-AKOUMAPE ;
  • Au Nord : la tâche DAGBATI.

L’épaisseur du recouvrement varie de 7 à 40 mètres.

Une coupe structurale, perpendiculaire à l’axe du gisement, dans la région d’AKOUMAPE, représente la partie connue des formations phosphatées. Elle s’étend sur 6 kilomètre sans que soit perdu de vue le phosphate qui, cependant, se raréfie cédant progressivement la place à la matrice originelle, roche légère, grise, riche en matières organiques. A gauche au Nord, on aperçoit la dépression de la LAMA. Au Sud-Est, le terrain naturel suit une pente où c’est le plateau du VOGAN-ATTITOGON. La formation phosphatée s’incline de 1% environ vers le Sud-Est.

Exploitation du gisement

L’emprise de l’exploitation indique la largeur du gisement à haute teneur, partie non calcifiée de la couche. Sur la coupe du terrain apparaissent de bas en haut :

  • Des argiles à attapulgites, de formation paléocène et d’une uniformité géographique.

  • La couche (3), constituée d’un minerai graveleux à rognons de colophane, coprolithes et débris osseux. Elle est très hétérogène,   souvent délavée par des courants souterrains, étendes, de faible puissance et se situe sous un important recouvrement.

  • La couche (2), régulière d’une dizaine de mètres de puissance, très pauvre en anhydride phosphorique et constituée       essentiellement d’une marne finement pulvérulente.

  • Un lit compact d’argile, remarquablement continu et d’épaisseur modeste (2,5 mètres au plus). C’est un fond de marneuse.

  • La couche (1), constituée de formation calcareuse, occupant les trois quarts de la traversée et d’un dépôt phosphaté     (phospharénite à gangue argileuse) pratiquement dépourvu du carbonate de calcium, très riche en anhydride phosphatique et       dont une partie est l’objet de l’exploitation. Le dépôt calcareux (phospharénite à gangue carbonatée) constitue une réserve très        importante d’un minerai moins riche en anhydride phosphatique que le précédent.

  • La couche (0), empilage de strates phosphatées, coprolithiques et argileuses, s’appauvrissant vers le haut. Le minerai est très fin       et très coloré par des oxydes de fer.